Historique de l'Association Française d'Arachnologie

L’Association Française d’Arachnologie (AsFrA) trouve son origine dans un contexte d’actions collectives entreprises par les arachnologues français, dont les plus notables sont la création d’une Société d’arachnologie et, en 1968, sous l’impulsion de Max Vachon, du Centre International de Documentation Arachnologique, le «CIDA», dont l’activité, coordonnée par le Laboratoire de Zoologie des Arthropodes du Muséum, s’est poursuivie en France jusqu’en 2001 grâce au bénévolat de certains arachnologues tels Jacqueline Heurtault, aujourd’hui décédée, Marie-Louise Célérier et Jean-François Cornic. Reprise par des collègues américains, cette organisation internationale, qui concernait tous les thèmes arachnologiques, ne dura plus ensuite que quelques années.

Les réunions des arachnologistes francophones débutées à Strasbourg en 1971, furent reprises annuellement à partir de 1973 (Montpellier) en « Colloques d’arachnologie d’expression française ». Des participants à ces réunions créèrent en 1980 la Société européenne d’arachnologie dont l’activité principale était d’organiser les « Colloques internationaux européens » (le premier sous cette forme fut celui de Modène-Parme, (1981). Essentiellement fréquentés à l’origine par les francophones, ces colloques devinrent de plus en plus européens et de moins en moins, puis plus du tout, francophones. Beaucoup de nouveaux arachnologistes français n’y participaient pas.

La nécessité de nouvelles rencontres francophones étant devenue évidente, il ne manquait plus, pour que soient réunies les deux conditions nécessaires selon Démocrite pour leur renaissance, que l’intervention du hasard. Celui–ci se manifesta en 2002 lorsque Marcel Cruveillier conçut le projet de réaliser une nouvelle faune de France des araignées et dut réunir pour cela une équipe d’arachnologues entre lesquels la tâche fut répartie. Le projet fut abandonné faute de pouvoir obtenir les financements nécessaires pour une publication de cette ampleur mais, durant nos échanges, le désir de collaboration entre les protagonistes de cette tentative s’était si fortement manifesté qu’il n’était pas concevable de ne pas lui offrir une possibilité de s’exprimer.

Une première réunion eut lieu en Bretagne (Paimpont) en janvier 2006, à l’invitation d’Alain Canard, puis, après sa formalisation sous l’impulsion de Marcel Cruveillier, l’Association Française d’Arachnologie fut créée par un collectif de 28 membres fondateurs en septembre 2006 à Limoges et ses statuts furent publiés au journal officiel en 2007. Les 28 membres fondateurs, parmi lesquels figuraient tous ceux qui s’étaient engagés dans le projet de faune, furent assez rapidement rejoints par d’autres volontaires, Français en majorité mais aussi Anglais, Belges, Suisses… si bien que l’AsFrA dépassait assez largement la centaine de membres dès 2015, ce qui confirme que sa création répondait bien à une attente.

Les rencontres de Limoges, qui se déroulèrent sur trois jours pleins avec une alternance de présentations de travaux personnels, d’exposés scientifiques, de projets d’activités, d’inventaires sur le terrain et de séances de laboratoire, constituèrent le premier des colloques de l’AsFrA. L’initiative rencontra l’intérêt de l’Etat (DIREN), de la Région du Limousin et du Département de la Haute-Vienne qui apportèrent un soutien financier à la tenue de ces journées. Par la suite, notre association organisera chaque année un colloque selon un programme analogue, souvent avec l’appui d’organismes locaux, avec le souci d’en diversifier les lieux d’accueil afin de couvrir le plus largement possible l’ensemble de nos régions. Et, depuis le colloque de Vivoin, dans la Sarthe (2010), une conférence publique sur les araignées est programmée à chacune de nos rencontres et certaines activités sont parfois ouvertes au public.

 
L'association
©Association Française d'Arachnologie, 2012